Ateliers Citoyens

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De la métropole à la nécropole

Pour qui souhaite discuter d’un premier bilan de l’équipe municipale (dite citoyenne) dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement. Pour qui veut tenter de comprendre pourquoi un si lent passage en régie publique de l’eau malgré une volonté politique visiblement farouche et la mise en place d’un comité associatif de suivi. Pour celles et ceux qui s’interrogent sur le si peu de débats dans le passage en Métropole, ou sur le peu d’émoi suscité par un Maire qui s’est annoncé à plein temps et qui se retrouve, 6 petits mois après, aussi Président de l’agglo.

Et plus encore, pour qui veut interpréter d’un seul tenant : la célébration de l’obtention du label French Tech, le maintien à tous crins de la nouvelle gare TGV (Sud de France, Odysseum, la Mogère, Pont Trinquat… c’est selon), le sens du grand projet fédérateur (immobilier et commercial) de Montpellier à la Mer, le maintien du doublement de l’A9, la préservation d’un stade (le Père Prévost) sans froisser l’intérêt des promoteurs, l’abandon de la ligne 5 du tramway pour la poursuite d’extension d’autres… Montpellier 4020 vous propose deux rendez-vous pour échanger. Lire la suite

Première séance de l’Atelier Habitant et Permanent sur la Ville, le 31 mai dernier : « La tournée des Grands Ducs »

La première séance de l’Atelier habitant et permanent sur la ville, était une balade urbaine. Il s’agissait, le temps d’une journée, de détourner la méthode désormais fétiche de tout bon cabinet d’archi employé et rémunéré par toute bonne municipalité. Une méthode visant, hélas le plus souvent, à « admirer » les standards du patrimoine officiel ou encore la cosmétique de l’espace public et de son revêtement de chaussée. Tout ceci non dans le but de consulter les simples citoyens mais plutôt avec l’idée de faire accepter un projet déjà très largement ficelé (cf. Projet 2040). Lire la suite

L’Atelier Habitant et Permanent sur la Ville – Samedi 31 mai : la tournée des Grands Ducs !

10 h 30 : Square du Père Bonnet

12 h : Jeu de Paume (Magasin Nespresso)

14h30 : Pont de la République

16h30 : Port Marianne (mare aux canards)

 

Quoi de mieux qu’un petit décrassage post électoral des esprits en guise de première séance de l’Atelier habitant et permanent sur la ville.

Il est vrai que l’espace est très encombré : grands ou petits projets inutiles, bâtiments livrés à la promotion immobilière, enseignes commerciales de la rénovation urbaine, tri social des populations dans les quartiers populaires…

Il est vrai également que le Projet alternatif pour la ville, élaboré en 2013 avec les habitant-e-s, en dénonce l’esprit funeste : l’at-tra-cti-vi-té… des classes créatives, des attache-et-case et des écoles de commerce (cf. l’Express de cette semaine, à savourer sans modération). Ce projet appelle, contrairement au titre du journal en question, à un ralentissement. Non plus grossir sans fin de l’extérieur mais grandir de l’intérieur (mûrir) par la richesse humaine et écologique de Montpellier et de son territoire d’appartenance.

Il est vrai enfin que les premières orientations de la nouvelle municipalité (pardon, liste citoyenne), annoncent peu de nouveauté au sujet de cette belle et grande croissance : 13 500 m2 à construire au promoteur du Père Prévost, sans discussion (que fait la 11ème conseillère municipale de la majorité, également en charge de l’association les « Vrais » amis… ?), un tramway de ville pour desservir… un aéroport (T4 vers Fréjorgues), un numérique rapatrié de OZ en ville, des projets artistiques à Montcalm… et des musées, des musées, et encore des musées pour le capital symbolique de la ME-TR-PO-LE.

Ainsi existe-t-il, et visiblement hélas encore pour fort longtemps, plein de choses fort drôles à voir et à partager, de l’inutile à l’indécent, du projet au coup parti, de l’ancienne et de la nouvelle municipalité.

C’est donc à une balade urbaine que nous vous convions. Mais pas une déambulation pour l’écoute docte d’un-e nième spécialiste, payé par les autorités municipales pour professer sur la grandeur du patrimoine officiel, la portée du tourisme d’avenir, ou encore la beauté de l’espace public et de son revêtement de chaussée (dernière en date : celle du CAUE, le 17 mai dernier). NON. Une marche active, par d’autres chemins urbains de pensée, par d’autres nourritures de l’esprit… celles encore jamais proposées par nos édiles : une tournée de la dérive libérale et de ses Grands Ducs !

Il s’agira, de 10h à 19h, d’arpenter plusieurs quartiers. Mais, pas de jogging ni d’appareils de training de l’hyperactivité stressée de nos décideur-se-s économiques et de leur culte(ure) du corps. Des haltes (sit-in) sont prévues, des stands et rencontres, exposés et forums seront proposés, des débats s’improviseront, notamment avec des habitant-e-s et des résistances de l’ombre. Un « mur » à doléances suivra et une galerie photos sera constituée, en vue d’une mise en ligne et pour les plus courageux-ses, d’une exposition des Grands Ducs.

Chacun-e est libre de nous rejoindre quand et où il le souhaite, sur le chemin ou dans un lieu précis, pour le mouvement ou pour s’asseoir, pour 1 heure ou pour la journée.

Im-pausons-nous !

 

Cliquez ici pour le programme détaillé : programme tournee grands ducs . 

L’Atelier Habitant et Permanent sur la Ville… C’est parti

Le 17 mai à 18h à la Librairie Scrupule : première réunion de construction

Vous êtes plein-e d’inconnues, voire même traversé-e-s de quelques doutes, sur ce qui ce trame pour le devenir de notre ville dans l’équipe « citoyenne » de la nouvelle municipalité. Nous aussi !

Mis à part le ralentissement budgétaire de la frénésie équipementière, un programme électoral sans vision pour la ville (pardon, la « métropole douce »). Une liste citoyenne composée pour beaucoup de professionnel-le-s en cabinets libéraux (médecine, architecture…) et spécialistes du commerce (pour une liste citoyenne, cf. http://m.rue89.com/#/news/251062, http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2014/04/18/tous-maires-de-saillans_4402954_1616923.html#no_mobile). Sans compter, une adjointe architecte qui nous repropose la prophétie des starchitectes du « projet 2040 » de l’ancienne équipe placardisée.

L’inconnue annonce un arrière goût de déjà vu. Et la démocratie va certainement continuer à en pâtir (« Je serai Maire à plein temps », mais accessoirement aussi Président de l’Agglo).

C’est pourquoi nous vous invitons à participer à la construction de l’Atelier Habitant Permanent sur la Ville, le 17 mai prochain à la Librairie Scrupule (26, boulevard Figuerolles), de 18h à 20h30. Notamment en prévision de ses deux premières séances, ludiques et festives : le samedi 31 mai (Tournée des Grands Ducs : marche lente mais active par les chemins des grands ou petits projets inutiles, de la session immobilière à la promotion pour un euro ou presque, de l’offre culturelle pour les classes créatives…) et le samedi 28 juin (Pot de Terre contre Pot de Fer dans un parc destiné à être notre « Central Park » !).

Venez nombreux-ses.

Im-pausons nous ! Lire la suite

Retour sur l’entre-deux tours et perspectives pour la suite : l’Atelier permanent sur la ville

La réunion du collectif 4020 le 21 mars a accueilli une trentaine de personnes, citoyens non encartés mais engagés, ainsi que d’autres, de différents mouvements politiques et associatifs de Montpellier. Il s’agissait de débattre de la place des enjeux sur la ville dans la campagne électorale, et surtout de penser l’Atelier Habitant sur la Ville, qui débutera son cycle le vendredi 30 mai prochain.

Sur la campagne des municipales qui s’est achevée hier, tous les avis convergent pour admettre la pauvreté abyssale, pour ne pas dire simplement l’absence d’une alternative d’ensemble à la ville attractive, extensive et bâtisseuse, vantée par les candidats qui auraient quelques chances d’être maires. Au moins, sur ce sujet, pas de désaccord en prévision dans les dures tractations engagées dès aujourd’hui pour le second tour ! « Métropole douce » ou « Ville apaisée » ? Que ceux qui y verraient le sens et une quelconque différence n’hésitent pas à nous le dire.

Cette croissance, particulièrement visible par ses grands projets inutiles, ses chantiers à foison, ses grues à perte d’horizon, est pourtant rejetée par un nombre toujours plus grand d’habitant-e-s de Montpellier et de sa région. Que ce soit dans le domaine des transports (gare TGV, doublement de l’A9…), y compris urbains (T5), dans celui des nouveaux quartiers résidentiels et d’entreprises high tech (OZE, ODE, Montcalm, Père Prevost…), ou encore des projets phares de l’architecture de marché et de la symbolique du pouvoir (nouvelle Mairie, Pierresvives, ZAC Nouveau St Roch…).

Pourquoi une telle pauvreté des débats et une telle frénésie équipementière ? Parce que chez les candidats les plus visibles, du PS officiel ou dit « dissident », et de leurs alliés EELV, de l’UMP voire parfois au Front de Gauche, il existe un déficit troublant d’analyse critique et de vision sur ce qu’est une ville… « métropolitaine ».

Pour les uns, c’est par une grande inculture des mécanismes engagés d’assez longue date : frénésie urbanistique et architecturale pour accroître la rente de situation et répondre aux exigences des flux de capitaux d’une économie du symbole et de sa communication (« the place to be »). Et ce faisant, par méconnaissance troublante de l’histoire des lieux, de ses ressources écologiques et cultures locales de la résistance, de son passé économique bien différent de la matière grise… et grisâtre vantée comme seule nouvelle base productive (18% des actifs montpelliérains !).

Pour les autres, c’est pire encore. C’est un soutien actif mais souvent non dit, masqué derrière l’enfumage communicationnel, à ces processus de croissance effrénée qui tiennent lieu de modèle économique de développement. Alors même que, simplement, les moyens budgétaires ne le permettent plus. Que la crise sociale commande bien d’autres choix plus respectueux des populations déjà résidentes. Et que la crise écologique mène partout ce type de politique dans le mur. Mais nous, à Montpellier, on y va en klaxonnant !

Dès lors, que faire ?

1. Il a tout d’abord été décidé de continuer à disséquer les actions menées par les équipes qui seront en place et leur « com » officielle, pour mettre en lumière les arrière-plans de ce qui tient lieu de vision, qu’elles soient pensées ou le plus souvent simplement actualisées d’un passé révolu, mécaniquement, sans plus de réflexion de la part des gardiens du temple. Et là, l’inconnue du scrutin du 30 mars est mineure, puisque les trois principaux défendent la même chose, mais avec des mots différents.

Attirer, faire venir… mais, quoi et pour quoi faire ? Bâtir, construire, équiper toujours et encore… mais, quoi et pour qui ? Croître, développer… à quelle fin véritablement ?

Pour des emplois dans le médical, les biotechnologies, le tourisme d’affaires et les musées ? Pour des logements… mais pour qui et où, lorsque les quartiers populaires crient famine, et que les résidences sorties de terre ailleurs trient socialement les populations (ex : des pauvres à Port Marianne ?) ? Pour des transports mais à quelle fin lorsque tout tramway est aussi l’outil premier du nettoyage social de la ville, en servant les intérêts de la promotion immobilière privée ? Lorsque gare TGV, A9 et Fréjorgues servent toujours les mêmes causes : le tourisme des portes monnaies et des attaché-case ? Sans compter, bien sûr, la nature… urbaine, celle sous cloche pour les joggers ou ornementée pour les familles aisées du centre-ville ?

Continuer de nourrir autrement les débats sera notre tâche… de salubrité publique. Le site web poursuivra encore plus cet objectif, en accueillant des contributions, par exemple de mobilisations et de résistances, à Montpellier comme ailleurs. De même que la démarche 4020 fera l’objet d’une petite publication, relatant l’expérience en cours, qui sera diffusée plus largement dans différents réseaux par différents canaux.

2. Il a aussi été collectivement acté d’encore plus associer et agencer la pensée critique sur la compétition métropolitaine et ses projets délirants, avec les résistances sociales, multiples, dont Montpellier est le terreau fertile (habitat, économie sociale et solidaire, actions dans l’espace public), mais aussi avec celles, autrement créatives, d’initiatives menées du dehors de la ville, souvent sur les thèmes de l’écologie, de l’environnement, de la protection des ressources et de nos rapports à la terre.

Ce meilleur croisement entre pensée radicale, résistances sociales et initiatives locales pourra donner lieu à au moins deux types d’actions :

  • non pas accroître et développer (logorrhée mercantiliste) mais nourrir les échanges et partager les actions concrètes avec d’autres résistances locales, particulièrement celles qui combattent l’exclusion dans l’habitat, dans l’espace public ou encore par l’environnement.
  • et surtout, mettre en place l’Atelier Habitant sur la Ville, d’un rythme permanent (tous les derniers vendredi de chaque mois ou deux mois), itinérant, d’abord sur 6 thèmes largement orphelins de la campagne officielle, dont chaque séance sera animée par plusieurs de ces luttes ainsi réunies.

Rendez vous dès le 30 mai pour le prochain Atelier Habitant sur la Ville. Im-pausons nous !

 

Parole d’habitant du jour (23 mars 2014)

« Les élus gèrent la ville comme une entreprise. Montpellier, c’est juste une ville avec des gens. Est-ce qu’elle est vouée à grossir sans limite ? Pourquoi cette ville est-elle vendue comme un produit ? »

(Atelier Montpellier 4020, 27 juin 2013)

Parole d’habitant du jour (22 mars 2014)

« On touche à la politique au sens originel du terme, comment on vit ensemble ?  La rupture entre habitants et monde politique est consommée. »

(Meeting Montpellier 4020, 6 février 2014)

Parole d’habitant du jour (21 mars 2014)

« Je ne vois plus rien dans mon quartier qui puisse m’être utile au quotidien, si je veux plus que de la nourriture…je suis obligée de prendre le tramway pour aller dans une zone d’activité commerciale. Je pense que cette mixité des fonctions, que se soit la présence des artisans, des professions des bureaux, des choses comme ça est nécessaire à ré envisager dans chaque quartier. On peut pas continuer sur le même modèle que la nouvelle gare … pour moi c’est aussi une question fondamentale, on peut aussi faire en sorte que ce soient de petits commerces, mais pas des commerces de franchise. »

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (20 mars 2014)

« Il faut pas se faire piéger parce que ce dont se targue notamment Mr Delafosse, c’est « de quoi vous vous plaignez, quand on vous coupe un arbre, on en plante deux ». Mais quand vous avez des arbres qui ont entre 50 et 100 ans ce sont de véritables habitats pour de nombreux animaux. Quand vous coupez ces arbres et que vous mettez un arbre qui a même 15 ans de pépinière, c’est fini. La population qui habitait dans cette zone là est partie, et elle risque peut-être de ne jamais revenir. Donc ca c’est le deal, et hop la mairie vous le met entre les mains quand vous faites part de votre mécontentement. L’avenue Claudel c’est le plus bel exemple de destruction environnementale avec ses magnifiques arbres et pour faire passer le tram qui n’avait pas besoin d’avoir une telle emprise on a coupé tous ces arbres. C’est ce qui va se passer rue Lepic. Rue Lepic maintenant les arguments c’est que les platanes sont malades. Si je veux buter mon chien je vais dire qu’il a la rage et on va le piquer. « 

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (18 mars 2014)

 » Aujourd’hui on me demande de voter de temps à autre et pourquoi à chaque fois que j’y vais, ça nourrit mon sentiment de me faire avoir, J’en ai vraiment ras le bol. J’ai pas envie d’être instrumentalisée comme cela, j’ai envie d’être respecté, je n’ai pas envie de faire comme si c’était normal. Parce que c’est profondément anormal. »

(12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (19 mars 2014)

« Pour moi ce qui est important, c’est le budget. Je  l’ai déjà évoqué. Arrêter les projets qui coutent les yeux de la tête, de payer les architectes qui coutent le plus cher au monde, de faire quelque chose d’efficace pour la population à un juste prix, et d’arreter un peu cette manière de flamber nos impots, c’est indécent. On pourrait à chaque fois proposer des projets à différents couts. Moi j’ai ouvert montpellier notre ville, pages 8 et 9, j’ai vu le projet du parc montcalm, à 450 millions d’euros, comment voulez vous que je sois cool. C’est impossible. Moi je fais un projet à 0 euros, on touche à rien. « 

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (17 mars 2014)

« Il faut réquisitionner les logements vides. »

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (16 mars 2014)

« Il suffit de regarder la ville de Montpellier, il y a des grues partout.  On peut s’interroger sur les objectifs qui sont poursuivis en matière d’urbanisation. Il y a des chiffres qui ont été données qui sont absolument incompatibles avec la réalité des statistiques  officielles de l’Insee ; La population de Montpellier a augmentée de l’ordre de 2000 à 3000 nouveaux habitants en moyenne par an ces dernières années, c’est une moyenne importante. Aujourd’hui on parle de construire sur les 6 ans qui viennent, 5000 logements supplémentaires tous les ans ! 5000 logements tous les ans, vous pouvez compter avec 3/4personnes par famille, ça fait quand même 30 000 logements dans les 6 ans qui viennent, c’est à dire de l’ordre de 100 000 personnes de plus. Est-ce que c’est une fin en soi ? Est-ce que c’est raisonnable ? Est-ce qu’on n’est pas en train d’aller dans le mur ? »

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (15 mars 2014)

« On a l’habitude de détruire l’existant, pour faire autre chose à la place. Ca coute cher, mais en plus ça supprime une histoire, une culture… C’est ce qui se pratique ici. »

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (14 mars 2014)

« J’aimerais montrer qu’on peut faire quelque chose, qu’il y a autre chose que le rouleau compresseur qui roule sur la ville, et après lequel il n’y a plus qu’à marcher. « 

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Voter au municipales… OUI, mais pour quoi et pour qui ? Pour quelle ville et pour quel-le-s habitant-e-s ?

Venez débattre le 21 mars à 19h30 au Café Riche

1. Préférez-vous la nature plutôt que la pollution ?

O OUI     O NON   O SANS OPINION    O NE SE PRONONCE PAS

2. Voulez-vous manger bon ou béton ?

O OUI     O NON    O SANS OPINION    O NE SE PRONONCE PAS

3. Aimez-vous que l’on vous prenne pour un con ?

O OUI     O NON    O SANS OPINION    O NE SE PRONONCE PAS

Comment choisir le 23 mars, puisque que tou-te-s les candidat-e-s appellent à un avenir plus radieux pour notre ville et pour son grand territoire (« métropole douce », Saurel, « ville apaisée », Moure, « qualité de ville », Domergue, « ville écologique », Ressiguier…) :

  • densifier la ville mais avec une architecture écologique et avec tout de même plus d’espaces de nature (aménagement des parcs, retour d’une ceinture maraîchère…),
  • développer les mobilités douces (vélos, marche à pieds…) mais en construisant des équipements lourds (tramway, gare TGV, A9) et en clamant la transition énergétique de nos villes,
  • soutenir les solidarités (de l’aide sociale à l’entraide locale) mais en développant la concurrence économique et l’attractivité compétitive des populations les plus aisées

En fait, les vraies questions ne sont jamais posées : pas de véritables débats contradictoires et démocratiques. Et surtout, les alternatives évidentes jamais discutées. Même la Métropole annoncée semble passée sous silence, alors même qu’elle amplifie le déclin démocratique de nos villes. Les débats sur le Parc Montcalm sont emblématiques de cette situation : une simplification troublante des enjeux (ex : décompte précis des arbres qui pourraient être coupés !).

Si le questionnaire ci-dessus est trop difficile… Si vous en avez marre que des concertations bidon et des grands messes (2040) qui vous disent comment vivre votre ville… alors nous vous proposons un véritable débat, sérieux, documenté, avec les premières victimes de cet enfumage, c’est-à-dire les gens qui pratiquent et utilisent la ville, comme à Montcalm (et qui ont une véritable expérience des lieux dits « doux », « apaisés », « de qualité » et « écologiques »). De même qu’avec des gens qui travaillent de longue date sur les questions de la ville.

Car, au bout du compte, voici des questions que ces effets d’annonce et objectifs communs contradictoires taisent allègrement :

  • Pourquoi faudrait-il une ligne supplémentaire de tramway ? Dans quel but ? Quelles en seraient les conséquences en termes de constructions et de densification ? En quoi des grands équipements, habillés d’écologie, sont-ils réellement utiles pour un Montpellier en état d’ébriété (Le Monde, 28 février) ?
  • Pourquoi faudrait-il à l’inverse « sanctuariser » la nature ? De quelle nature s’agit-il ? Pour quels usages et populations cibles notamment ? Avec quels effets sur les prix du foncier et de immobilier ?
  • Pourquoi faudrait-il plus de logements, ici et maintenant ? Pour qui précisément ? Et pour quelle croissance démographique à 5 000 euros le m2 ?

Pour que Montpellier continue à grossir ? Pour que l’on continue d’artificialiser les sols par des grands équipements et leurs gestes architecturaux ? Pour que l’on continue à vouloir être compétitifs et attirer plus que d’autres métropoles ?

Il est impérieux de replacer le débat à la vraie hauteur de ces questions et enjeux, à l’échelle de l’évolution de notre ville depuis maintenant plus de 15 ans. Par la même occasion, nous lançons le premier atelier permanent sur la ville, qui aura lieu tous les deux mois à compter du 20 mars, et posons la première pierre d’une école estivale et critique sur la ville, qui se tiendra début juillet.

Pour ne plus être dupé-e-s, venez débattre avec d’autres habitant-e-s et citoyen-ne-s interloqué-e-s, le 20 mars à 19h30 au Dôme.

Un collectif d’électeurs – électrices Montpelliérain-e-s

Parole d’habitant du jour (13 mars 2014)

« Il faut multiplier les cafés associatifs. 4 euros l’adhésion et on peut se poser là toute l’année. »

(Atelier Montpellier 4020, 12 septembre 2013)

Parole d’habitant du jour (12 mars 2014)

« L’espace démocratique proposé par les institutions, j’ai eu des expériences qui m’ont tellement refroidie… Et quand on connaît l’envers du décor en plus, ca dégoute complètement. J’ai l’impression que ma parole de citoyenne, elle est piétinée à chaque fois. A chaque fois que j’ai essayé de participer à ces assemblées, ca a été désastreux pour ma citoyenneté. »

(Meeting Montpellier 4020, 6 février 2014)

Parole d’habitant du jour (11 mars 2014)

« Tout ca devrait être normal. C’est le BA.Ba de la politique Montpellier 4020. »

(Meeting Montpellier 4020, 6 février 2014)

Parole d’habitant du jour (10 mars 2014)

« On nous présente de beaux projets, de belles photos, tout ça c’est du baratin. J’ai participé à toutes les « concertations », c’est vraiment une escroquerie. Y compris des cabinets aussi prestigieux que celui de Bernardo Secchi et Paola Vigano. Je suis intervenu à plusieurs reprises, jamais je n’ai eu de réponse, malgré des relances, des contacts directs. On balade les gens, on évite de leur dire ce qui va se passer, et on les met devant le fait accompli. C’est de l’enfumage.  « 

(Meeting Montpellier 4020, 6 février 2014)

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Montpellier 4020… c'est une proposition de détournement et de critique constructive de cette "vision de la ville" de tous les "Grand Projets" urbains qui occultent le débat politique et citoyen sur l'avenir de nos villes. Ce site prend Montpellier et sa région comme (premier) cas d’école, et il y a de quoi faire. Il s'ouvrira sous peu à plusieurs autres villes, tant le terrain à reconquérir pour la démocratie est vaste. Il sert surtout la réflexion et la co-élaboration rapide avec le plus grand nombre (habitants, militants, associatifs...) d'autres projets pour une ville moins marchande et plus démocratique !