Lorsque, de toutes parts, le besoin se fait sentir de retisser des liens respectueux avec la terre pour faire face à une crise écologique sans précédent. Lorsqu’il y a plus que jamais nécessité de lutter contre les injustices sociales et les inégalités territoriales béantes. Lorsque la défiance envers les professionnels de la politique et leurs experts impose d’ouvrir de nouvelles voies (voix) pour le pouvoir d’agir des citoyens. La réponse de nos gouvernants est… 13 Métropoles et 13 Méga-Régions. Nombre magique pour conjurer le sort. Mais lequel ?
La réforme territoriale cherche à renouer avec la croissance productiviste et véhicule le développement durable comme compromis pour notre salut collectif. Elle accélère surtout le virage néolibéral amorcé il y a plus d’une trentaine d’années, dans la planification (financière), la production (capitaliste), le fonctionnement (marchand) et la gestion (entrepreneuriale) de l’urbain. Et, pourquoi en débattre puisque ces croyances de rebond économique réunissent aussi bien la droite que les socio-démocrates (à l’origine de cette réforme), ainsi que, plus étonnement, certains fragments de la gauche dite radicale ?
Pourtant, bien des alternatives émergent d’ores et déjà, manifestant autonomie et respect de la terre, entraides et solidarités, ou encore de nouvelles formes, démocratiques, de l’action collective, dans les villes comme, surtout, en dehors. Les numéros 2 et 3 des Carnets de la Décroissance proposent de reprendre la critique et l’action en examinant les politiques de 8 de nos grandes villes métropolisées (dont bien sûr la Meuh, Meuh, Meuh), en éclairant les grandes dynamiques très fréquemment inégalitaires qui affectent les régions, et surtout en présentant ce que mettent concrètement en œuvre plus de 60 alternatives territoriales, partout en France.
Aux trois actes de la décentralisation sont alors opposés :
– l’Acte I d’une analyse économique, sociale et écologique des métropoles actuelles, de leur néolibéralisme débridé et de leurs politiques productivistes ;
– l’Acte II d’une mise en lumière de leurs effets néfastes internes (ex : ségrégations) comme externes (ex : exclusion des 2/3 du territoire national), mais aussi de bien d’autres réalités allant à contre courant du vent dominant : vagues néoruralistes et décroissance urbaine ; disparités de bien-être régionaux et imaginaires de plus en plus négatifs de la grande ville… ;
– et, enfin, l’Acte III d’un grand nombre de résistances et de leurs communs, qu’il s’agisse de démarches de retournement des mots et symboles de la domination, ou d’une prise d’autonomie par des expériences qui scandent la transformation grâce à d’autres rapports à nos territoires et à nos régions.
Pour qui souhaite discuter d’un premier bilan de l’équipe municipale (dite citoyenne) dans le domaine de l’urbanisme et de l’aménagement. Pour qui veut tenter de comprendre pourquoi un si lent passage en régie publique de l’eau malgré une volonté politique visiblement farouche et la mise en place d’un comité associatif de suivi. Pour celles et ceux qui s’interrogent sur le si peu de débats dans le passage en Métropole, ou sur le peu d’émoi suscité par un Maire qui s’est annoncé à plein temps et qui se retrouve, 6 petits mois après, aussi Président de l’agglo.
Et plus encore, pour qui veut interpréter d’un seul tenant : la célébration de l’obtention du label French Tech, le maintien à tous crins de la nouvelle gare TGV (Sud de France, Odysseum, la Mogère, Pont Trinquat… c’est selon), le sens du grand projet fédérateur (immobilier et commercial) de Montpellier à la Mer, le maintien du doublement de l’A9, la préservation d’un stade (le Père Prévost) sans froisser l’intérêt des promoteurs, l’abandon de la ligne 5 du tramway pour la poursuite d’extension d’autres… Montpellier 4020 vous propose deux rendez-vous pour échanger. Lire la suite
La première séance de l’Atelier habitant et permanent sur la ville, était une balade urbaine. Il s’agissait, le temps d’une journée, de détourner la méthode désormais fétiche de tout bon cabinet d’archi employé et rémunéré par toute bonne municipalité. Une méthode visant, hélas le plus souvent, à « admirer » les standards du patrimoine officiel ou encore la cosmétique de l’espace public et de son revêtement de chaussée. Tout ceci non dans le but de consulter les simples citoyens mais plutôt avec l’idée de faire accepter un projet déjà très largement ficelé (cf. Projet 2040). Lire la suite
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